Je suis croyant, non religieux.
Je crois en Dieu tel qu'il m'est possible de me le concevoir. Pour arriver à croire il m'a fallu mourir (chute de mon Égo).
Avant cet événement je croyais en la chance. Qu'il y avait quelque chose d'abstrait qui faisait en sorte que certain avec tout sans rien faire!
Autrement, au jour de ma chute, j'ai eu un premier contact conscient avec ce que je pourrais qualifier de Dieu. Un mot, "Dieu", que l'on peut facilement remplacer par deux mots: "La Vie" sans froisser personne!
Témoignage.
En fait, j'm'étais écroulé par terre. Ça faisait des semaines que j'essayais de me rétablir, de cesser de consommer drogues, alcool et pornographie. Je n'en pouvais plus de vivre ainsi or, par moi-même j'essayais par tous les moyens pour devenir abstinent et sans succès. Je suis tombé, vaincu au combat!
Je me souviens du regard de ma fille de huit ans qui me voyait étendu au sol. Elle se demandait bien ce qu'il m'arrivait. J'ai souvenir de son regard, de ses yeux tristes et apeurés. Malgré cela, je n'ai même pas trouvé la force de me lever pour elle. J'étais complètement défait. Une pensée traversait mon esprit. Je me disais que je devais la confier à la DPJ, que j'étais incapable de m'occuper d'elle. J'étais tellement découragé de ne pas avoir assez de force pour me lever devant cet innocent regard d'un être qui m'est très cher.
Puis j'ai eu ce sentiment de froid dans le dos. Il y avait urgence. Je ressentais ma mort imminente. Dix minutes au compteur. Urgence existentielle! Je crois que j'étais sur le point de m'éteindre quand soudain j'ai vu une lueur, une flamme pas plus grosse que la feu d'une chandelle. Je crois que c'est tout l'énergie qui me restait.
Soudain une voix s'adressa à moi. C'était ma voix mais dissocié de moi. Ma voix me parlait comme si elle était à l'extérieur de moi, tout en étant dans ma tête. Ma voix me dit: «André, ça se peut pas que ça finisse comme ça! T'es un bon gars André! Ça peut pas finir comme ça! T'es un bon gars!»
Demandez moi pas de vous expliquer précisément ce qui s'est passé à ce moment là mais je sais que j'ai retrouvé des forces pour me lever et aller chercher de l'aide. Des forces que je n'avais même pas pour me lever, pour ma fille.
Une chose est sûr, je ne voulais pas mourir. Je crois que je n'avais pas encore fait ce que je devais faire sur terre.
Un contact conscient avec Dieu.
Était-ce la voix de Dieu au travers ma propre voix? Je n'en sais rien! Était-ce l'énergie de Dieu qui m'a permis de me lever? Je n'en sait rien!
Au nom de la BONTÉ.
La seule certitude que j'avais à ce moment là était de vouloir vivre au nom de ma bonté afin de la réaliser et que d'aller chercher de l'aide me sauverait, sauverait André le bon gars!
La course pour SAUVER MA VIE.
Je me souviens d'être sorti puis de m'être dirigé vers des organismes communautaire près de chez moi. Il y avait L'UNITÉ DOMRÉMY* / ALCO-TOXICO*. La première place où je me suis arrêté pour demander de l'Aide. Malheureusement il m'ont offert un rendez-vous la semaine suivante alors que je leur ai dit que je sentais que j'allais mourir dans 10 minutes. Je suis sorti de là toujours avec l'urgence de sauver ma vie, sentant toujours ma mort éminente.
Je suis passé devant un organisme pour la santé mentale, ne croyant pas que j'en avait peut-être besoin. J'ai continué ma course chez le voisin, juste à côté. REGAIN DE VIE* était une organisation pour la famille. Eux m'ont donné un rendez-vous trois jours plus tard. J'étais découragé! J'allais mourir dans dix minutes. Ce sentiment était toujours aussi puissant.
Je traversa la rue pour me retrouver au CENTRE ANDRÉ BOUDREAU*, un organisme prônant la réduction des méfaits (alco/toxico) qui, eux aussi m'ont donné un rendez-vous une semaine plus tard. J'ai dû quitter sans trop savoir où aller chercher de l'Aide en urgence.
C'est rendu au coin de la rue, sur le chemin du retour que j'ai réalisé que j'avais dépassé les dix dernière minutes qui m'était allouée pour vivre. J'ai pris conscience que j'étais toujours debout, en vie. Je me suis donc dit que je serais peut-être capable de survivre trois jours de plus et je suis retourné chez moi.
A posteriori.
Avec du recule, j'ai réalisé qu'aucune de ces trois organisations n'avaient appelé une ambulance devant l'urgence imminente de ma mort. Ce que je leur ai fait savoir plus tard au cours de mon rétablissement. Cette situation fut corrigée et un protocole d'urgence fut implanté car la loi exige de porter assistance à une personne en détresse.
Trois jours d'attente.
Je suis donc aller à mon premier rendez-vous chez REGAIN DE VIE*. J'allais rencontrer Hélène, l'intervenante familiale de la place. Quand je suis arrivé j'étais dans ma tête, stressé, voulant à tout prix guérir et vite! Elle m'accueillie calmement en m'invitant à m'asseoir, à prendre mon temps, à respirer, à me calmer, qu'elle s'occuperait de moi, qu'elle m'aiderait et PAF!
STUPÉFACTION! Je connaissais sa voix! Je ne l'avais jamais rencontrée mais je connaissais sa voix, ses mots, son accueil. Sans plus attendre je m'exprima spontanément: «Je connais ta voix. Ça fait longtemps que je te cherche toué! Ça fait longtemps que te cherche!» Devant cette affirmation elle resta stupéfaite aussi! Puis elle continua à me parler, m'expliquant le chemin qu'on allait faire tous les deux ensemble. Dit-elle: «Je vais t'aider à te reconnecter à l'être en soi».
Enfin quelqu'un qui allait m'aider!
* Je mets un astérisque ici pour ne pas oublier de faire le lien avec la DPJ dans une autre situation, à un autre moment ce mois là! / Et de l'aide j'en ai reçu, bien plus que j'aurais pu imaginer!
A posteriori.
J'en pleure encore en écrivant ces lignes. J'ai encore besoin qu'on m'aide! C'est encore d'actualité. J'ai encore du chemin à parcourir.
Je dois un gros merci à cette intervenante, Hélène, pour m'avoir guidé vers la redécouverte de l'Être que je suis. Je m'étais tellement perdu et j'en souffrais tellement.
Se reconnecter à l'Être en soi.
Il n'y a pas cinquante chemins pour se retrouver! On doit plonger en soi.
J'ai donc lu quelques livres à ce sujet pour m'aider et m'identifier, retrouver mes valeurs humaines, ma droiture, ma bonté, la divine bonté!
Le début d'une QUÊTE SPIRITUELLE.
Puisque j'étais engagé dans trois thérapies de front, deux en toxicomanie et une familiale centré sur l'être, j'ai accepté sur suggestion des autres, d'aller à des réunions des Alcooliques Anonymes (AA*) pour me rétablir.
Un outils de rétablissement, la PRIÈRE.
Je savais à l'époque de mon rétablissement que je devais passer par une forme de spiritualité que j'avais jadis repoussée. J'avais l'occasion de retrouver ça au sein des AA*. J'ai donc lu et pratiquer leur mode de vie. J'ai commencé à prier avec eux, en groupe et plus tard, plus souvent, seul avec moi-même.
- La Prière De La Sérénité;
- Mon Dieu, donnez moi la sérénité d’accepter
les choses que je ne peux changer,
le courage de changer les choses que je peux,
et la sagesse d’en connaître la différence.
- Le Notre Père.
- Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés et ne nous soumets pas à la tentation mais délivre-nous du Mal. Amen.
- La prière de Saint-François.
- Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix.
Là où il y a de la haine, que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense, que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde, que je mette l’union.
Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.
Là où il y a le doute, que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière.
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
Ô Maître, que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer,
car c’est en donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on trouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
Un autre outils de rétablissement, les SEPT PÉCHÉS CAPITAUX.
J'ai également utilisé les sept péchés capitaux pour me redresser, marché dans la droiture. C'est à ce moment là que j'ai fait un voeu de chasteté et j'ai cessé de regarder de la pornographie pendant une année complète sans abus de masturbation!
D'autres OUTILS DE RÉTABLISSEMENT.
La lecture de quelques livres en particulier m'a beaucoup aidé. En voici une liste:
- Toute la littérature AA*,
- A permis d'établir les base pour une croyance en Dieu tel que je pouvais le concevoir.
- Père manquant, fils manqué / Guy Corneau,
- La Voie initiatique : le sens caché de la vie / Jacques Languirand,
- A permis de créer Dieu tel que je pouvais le concevoir.
- A permis d'unir toutes mes croyances divisées, éparpillées en une seule que je nomme DIEU ou LA VIE.
- L'Évangile de Marie / Georgette Blaquiere,
- A permis de passer au travers mes tourments en période de grande instabilité au niveau de l'habitation (moi et mes enfants étions hébergés chez autrui) et de la relation que j'avais avec la personne aidante, une membre AA*.
- Le pouvoir du moment présent / Eckhart Tolle,
- A permis de m'identifier à son histoire dès la préface du livre, à la chute de l'Égo!
- A permis de me mettre en position d'observateur (sans jugement) afin d'entendre ce qui passait dans mon esprit.
- Un cours en miracles / Foundation for Inner Peace
- A permis de vivre un pardon au cours d'un rêve qui m'a semblé tellement réel: [...] J'ai entendu sa voix derrière moi [...] Je me suis réveillé assis dans mon lit, je pleurais à chaude larme [...] / Je vous raconterai ce rêve un de ces jours!
- A permis de me déculpabiliser. M'a libéré.
Des inconnus qui passent et qui m'ont aidé.
Un jour que je sortais de l'une de mes trois thérapies et j'ai croisé une femme dans le stationnement, en me rendant à mon auto. Il pleuvait un peu. Elle arriva en me disant: Salut Marc, ça va bien? Oups! Excuse-moi, je me suis trompé de personne.» Je lui ai répondu que c'était sans mal. Puis elle s'en retourna.
J'étais très attentif depuis quelques temps et je me suis demandé pourquoi LA VIE l'avait envoyée vers moi et je me suis empressé de la rejoindre pour lui demander si je pouvais marcher avec elle jusqu'au trottoir qui, en fait, était juste à quelques pas. J'étais vraiment curieux.
Notez que j'avais pratiquement aucune idée de quoi elle avait l'air puisqu'elle avait un capuchon replié sur sa tête et qui entourait son visage. J'y suis allé seulement pour voir ce que Dieu voulait que je vois, sachant que bien souvent on est juste pas assez attentif pour voir ses messagers.
Finalement nous avons marché pendant deux heures. Cette personne m'a emmené sur le banc d'un parc pour méditer cinq minutes puis, elle m'a fait remarquer le nombre de fois que je pouvais dire "Il faut que je fasse ceci" "Il faut que je fasse cela". En riant elle me dit: «Il faut donc ben que t'en fasse des affaires!». Ce jour là, cette inconnue m'a délivré d'un lourd fardeau. Le "IL FAUT...".
Aujourd'hui encore quand je m'entend le dire, je me reprend et je dis: «Fourre toué-le dans l'cul!» en riant!
Cette femme je lavais emmené devant la salle des AA* parce qu'elle se cherchait des cigarettes. Je lui dit qu'en ce lieu elle en trouverait tout le temps, qu'elle trouverait toujours quelqu'un d'assez généreux pour lui en donner.
Enfin le jour de notre rencontre, nous nous sommes quitté au coin du trottoir, comme nous nous étions rencontré. Puis j'ai fait le souhait de la revoir! Je ne lui avait pas demandé ou donné mon numéro de téléphone. Étrangement, je l'ai recroisé deux mois plus tard. Elle assistait à une réunion AA*
Un autres exemple est l'une de mes trois histoires d'amour, L'amour avec un grand "A".
À suivre!